« On a pris peur et on s’est mis à courir, mais la porte était trop petite pour tout ce monde. Ceux qui tombaient, on leur marchait dessus. »
Dans la nuit de mercredi à jeudi, 29 personnes sont mortes suite à un mouvement de foule provoqué par des malfrats, lors d’un rassemblement de chrétien à Monrovia, au Libéria. Parmi les victimes, 11 enfants et une femme enceinte, selon le ministre adjoint de l’Information Jallawah Tonpoe à l’hôpital de la Rédemption.
Les fidèles s’étaient réunis pendant 2 jours pour une « croisade » du pasteur Abraham Kromah, sur un terrain de football. Selon les autorités, des malfrats venus voler les biens des chrétiens rassemblés sont à l’origine de ce mouvement de foule.
Elisabeth Wesseh était présente lors du drame. Elle raconte que « ceux qui tombaient, on leur marchait dessus ».
« Au moment où on sortait, des zogos [nom donné à des voleurs de rue] armés de couteaux ont commencé à demander l’argent et les téléphones. On a pris peur et on s’est mis à courir, mais la porte était trop petite pour tout ce monde. Ceux qui tombaient, on leur marchait dessus. »
Un autre témoin, Emmanuel Gray, se souvient d’un « bruit très fort venant de l’entrée ».
« Alors que ceux qui avaient fait leur offrande quittaient les lieux, on a entendu un bruit très fort venant de l’entrée. Quand nous sommes arrivés là-bas, nous sommes tombés sur de nombreuses personnes allongées, mortes, et d’autres se battant pour leur survie. »
Trois jours de deuil national ont été décrétés par le président George Weah, qui a réclamé « une enquête exhaustive pour savoir si des agissements criminels sont ou non responsables » du drame.
On déplore également 15 blessés, dont 7 enfants. Le bilan pourrait encore s’alourdir.
M.C. (avec AFP)